Marseille. Pourquoi les méduses ont-elles envahi les côtes de la Méditerranée ?
Cet été, les méduses débarquent sur les côtes marseillaises, comme sur le reste de la Méditerranée. Vague de chaleur, courants marins ? Voici la cause de leur présence en nombre.
Mais pourquoi donc les méduses sont-elles si présentes cet été à Marseille ? Signalées presque tous les jours et sur presque toutes les plages, des Goudes à l’Estaque, leur présence intrigue.
Parce que leur venue coïncide avec les vagues de chaleur, on pourrait être tenté d’incriminer le réchauffement climatique. Mais ce n’est pas tout à fait vrai. Ou plutôt : c’est loin d’être la première cause de la présence en masse de ces bestioles aquatiques.
Si les méduses débarquent en Méditerranée, c’est avant tout à cause des courants. Pour rappel, les méduses ne choisissent pas leurs trajectoires et se laissent dériver. Si elles échouent sur nos côtes ces dernières semaines, c’est donc du côté des courants marins et du vent venus du sud-est qu’il faut chercher une explication.
Un phénomène naturel…
Dans une étude de l’Infremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) datée de 2015, les chercheurs mettent en avant plusieurs causes à la prolifération des méduses. La première selon eux, c’est bien la force des courants, « de surface ou de profondeur ».
Les chercheurs estiment que la présence de méduse en masse semble avant tout être un « phénomène naturel, se produisant chaque année » et ce, depuis longtemps, comme le montre une étude réalisée à la fin du XIXe siècle.
… Accentué par le réchauffement des mers ?
Mais en 2019, un rapport du Giec alerte sur la possibilité que le réchauffement climatique perturbe les équilibres marins, et ces perturbations pourraient être favorables à la prolifération des méduses.
Les années à venir seront décisives pour déterminer si la fréquence des invasions de méduses suit un cycle ordinaire, ou si le dérèglement climatique précipite le phénomène. En attendant, vous pouvez surveiller la présence de ces bêtes vieilles de 600 millions d’années sur ce site qui répertorie la situation, plage après plage.
Source : actuMarseille
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