Les îles du Frioul bientôt labellisées îles durables : qu’est-ce que cela va changer ?
Les pouvoirs publics ont exprimé leur volonté de labelliser les Friouls en tant qu’ “île durable”. Voici ce que cela pourrait changer.
Avec 400 000 visiteurs par an, ses eaux accueillent entre 600 et 850 bateaux par jour. Ses promenades, ses baigneurs, ses pêcheurs et plongeurs, l’archipel du Frioul est un des endroits les plus emblématiques de Marseille.
Le programme Smilo
Pour protéger cet endroit hors norme, le Frioul a intégré Smilo, un programme mondial de coopération qui accompagne les petites îles vers une gestion plus durable.
Un programme qui devrait permettre à l’île d’être labellisée en tant « qu’île durable ». « On devrait pouvoir la faire passer dans une phase intermédiaire d’ici la fin de l’année 2022 », espère Hervé Menchon, adjoint à la mer à la mairie de Marseille.
Ce label vise à améliorer la gestion de l’île sur cinq thématiques : la biodiversité, l’énergie, l’eau et l’assainissement, les déchets et leurs traitements, la question des paysages et de la culture.
L’archipel du Frioul pourraient donc devenir la 12ème île au monde à intégrer ce label. Il rejoindrait ainsi Porquerolles, Port-Cros ou encore Zlarin en Croatie.
Mais qu’est-ce que ça change ?
Mais alors qu’est-ce que ce projet de labellisation peut concrètement changer ? À ce stade, c’est encore difficile de le savoir, plusieurs phases de concertations sont encore à venir.
Ce qui est sûr, c’est que des travaux seront réalisés sur la friche militaire dont l’image « contredit l’image durable », portée par la Smilo.
Il est question de détruire ce bâtiment, dont le toit contient de l’amiante, que les visiteurs sont obligés de longer pour accéder à la digue ou la villa maritime. En plus du fait que cette friche est polluée aux métaux lourds et s’effondre au gré du mistral.
Pour effectuer ces travaux, la mairie entrevoit déjà « une opportunité de financement européen à hauteur de 80 %« , se félicite Hervé Menchon.
Autre chantier, la villa maritime. À terme, Smilo devrait permettre de créer un jardin pédagogique pouvant accueillir des écoles. « Le but est de rendre visible la biodiversité des Friouls, souvent insoupçonnée », pointe l’élu.
Car il est vrai que sous ses airs de « caillou pelé », l’archipel est en fait riche d’une faune et d’une flore exceptionnelle.
Pourquoi protéger l’archipel des Friouls ?
L’île dispose d’une biodiversité terrestre et des conditions géologiques et climatiques uniques, faisant d’elle le site le plus sec de France. Une flore spécifique y est également installée avec l’astragale de Marseille, le lys des sables ou la petite saladelle (surnommée la « lavande de mer ») .
Ses fonds marins sont tout aussi remarquables. Ses eaux abritent mérous bruns, grandes nacres et cigales de Mer. Pour protéger cette diversité, six habitats marins à protéger ont été identifiés autour des îles, dont un d’intérêt prioritaire : l’herbier de Posidonie (plantes à fleurs sous-marines).
Source : ActuMarseille
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