La pollution plastique en Méditerranée

Du plastique dans le sang humain ?

Pour la 1ère fois, des chercheurs néerlandais ont trouvé la présence de plusieurs
types de résidus plastiques dans le sang humain. 5 polymères ont été identifiés dont
des résidus issus de contenants alimentaires, bouteilles ou encore textiles. En outre,
90 % des oiseaux marins ont des fragments de plastique dans l’estomac.

Mer Méditerranée et pollution plastique...

La mer Méditerranée est la mer intercontinentale la plus étendue avec près de 2.9 millions de kilomètres carrés. Bien que la Méditerranée ne couvre que 1% des eaux du globe, elle abrite plus de 25 000 à 30 000 espèces et sous-espèces. Mais chaque année, ce sont près de 200 000 tonnes de plastique qui sont déversés dans la mer. Cette pollution n’en est qu’à ses débuts puisqu’elle devrait doubler et atteindre
500 000 tonnes d’ici 2040.

Et la France dans tout ça ?

La France est un des plus gros producteurs de déchets plastiques de la région avec ses 4.5 millions de tonnes de déchets plastiques produit en 2016, soit l’équivalent de 66.6 kg par personne. Ces rejets plastiques proviennent majoritairement des zones côtières et cela est dû à une mauvaise gestion des déchets et d’une forte présence touristique. Mais si l’essentiel des déchets relâchés par la France reste en surface après un an, il est estimé qu’environ 21% revient sur les côtes et 11% sombrent dans les fonds marins.

Quelles conséquences sur l’environnement marin ?

Certes, un gros déchet plastique peut entraîner la mort d’un seul animal marin, mais ces nombreux détritus se dissolvent en microplastiques (particules inférieures à 5mm) et peuvent ainsi être ingérés par plusieurs organismes, pouvant aller du plancton à la baleine, traversant le réseau trophique et se retrouvant dans nos assiettes. Ce processus se nomme bioaccumulation. Il y a bioaccumulation quand un organisme absorbe un contaminant plus vite qu’il ne l’élimine. En effet, les microplastiques s’accumulent dans les tissus des organismes qui les ont ingérés involontairement.
En plus de cela, la contamination plastique est source de dommages à long terme pour les écosystèmes marins et leur biodiversité. En effet, non seulement pour la faune marine pouvant se retrouver coincé ou avaler un déchet plastique jusqu’à en mourir d’épuisement, mais cette pollution libère des substances chimiques nocives pour le monde marin.

Comment faire pour restreindre cette pollution ?

Pour tenter de limiter l’impact et la consommation de plastiques, Il faut :

Arrêter de polluer intentionnellement, en prenant les cours d’eau, le littoral et la mer pour une
décharge à ciel ouvert,

Continuer de faire le tri des déchets, 

Diminuer au maximum l’utilisation de plastique à usage unique (sacs plastiques, coton tige, bouteilles plastiques).

Participer à des évènements de nettoyage des plages ou des rues à côtés de
chez vous.

Acteur incoutournable

Les Pirates du Plastique est une association marseillaise initiée par le réseau associatif local et coordonnés par le Parc National des Calanques. L’association prône 3 grandes valeurs : réduction, réutilisation et recyclage. Pour ce faire, l’association lutte contre les déchets abandonnés et transmet les bons gestes et les bonnes habitudes en organisant des événements de ramassages écocitoyens, des ateliers et même des jeux. L’association en quelques chiffres, c’est : 6 297 bénévoles mobilisés en 2021 et 17 tonnes de déchets ramassés dans les Calanques.