La crème solaire et ses impacts

La crème solaire et ses impacts

Tourisme et utilisation de crèmes solaires

 Marseille, c’est plus de 5 millions de visiteurs et 1.85 million de croisiéristes par an. Marseille c’est aussi 320 jours d’ensoleillement par an et c’est ce que tous les touristes viennent chercher. Mais ce soleil, il faut s’en protéger. Pour cela, le moyen le plus connu et le plus efficace est la crème solaire.

En effet, cette protection solaire est un incontournable de nos étés mais depuis quelques années, son utilisation suscite de nombreux débats du fait des possibles impacts sur le monde marin. D’autres pays comme le Mexique, Haïti ou encore la Thaïlande n’ont pas hésité et ont interdit l’utilisation de ses produits. 

Le problème ?

Presque 25 000 tonnes de crème solaire se dépose chaque année dans les eaux de baignade et cela est non sans impact.  

Les crèmes solaires, quelle que soit la marque, contiennent des ingrédients néfastes au milieu marin. Et cela est principalement dû aux filtres UV et plus particulièrement l’oxybenzone, l’octinoxate  ou l’octocrylène. L’oxybenzone par exemple, est un filtre organique qui absorbe les rayonnements UV  responsables du bronzage, des coups de soleil mais aussi des cancers de la peau.  Mais ce filtre fait partie des filtres les plus toxiques pour les océans. 

Mais alors, quels sont les effets ? 

Plusieurs études ont démontré qu’une des principales causes du blanchiment des  coraux était due aux filtres solaires. Effectivement, les filtres utilisés dans les  produits solaires entraîneraient d’importantes déformations morphologiques,  endommagerait leur ADN et agiraient comme perturbateur endocrinien déséquilibrant alors la reproductivité des coraux et entraineraient leur mort. 

De plus, un chercheur espagnol a mis en évidence que des nanoparticules se formant  au contact de l’eau et de la crème solaire pouvaient inhiber la croissance du  phytoplancton.

Quelles sont les conséquences sur l'environnement ?

Tout d’abord, les récifs coralliens font partie des écosystèmes les plus riches et diversifiés au monde. Ces déséquilibres affecteraient toutes les espèces qui en dépendent comment les poissons ou les invertébrés qui perdraient alors leur nourriture, leur abri ou leur habitat. Quant au phytoplancton, il est la base principale de la chaîne alimentaire en mer et sans lui, pas de coquillage, ni de poissons, ni de dauphins, plus de vie… Le phytoplancton possède également la propriété d’absorber le CO2 et de rejeter l’oxygène et ce rôle  serait perturbé. 

Comment faire pour minimiser son impact ?

La crème solaire devrait être considérée comme le dernier choix pour se protéger  du soleil. Car avant cela, nous pouvons limiter notre temps d’exposition ou encore  utiliser des protections vestimentaires. Pour ce qui est du choix de la crème solaire,  il est possible de s’orienter vers des crèmes solaires « bio » à base de filtres naturels.

 

A Marseille, Hadrien, ingénieur en environnement mais avant tout apnéiste et passionné de fonds marins a décidé de troquer la combinaison pour une blouse blanche. En effet, soucieux des multiples impacts environnementaux des crèmes solaires sur le monde marin, il a décidé de créer sa propre crème solaire pour pouvoir se protéger sans polluer. Sans  parfum ni colorant, avec des filtres minéraux et plus de 99 % d’ingrédients d’origines  naturelles, cette gamme de crèmes solaires limite le plus possible ses impacts sur  l’écosystème marin. 

 

L’utilisation de crème solaire en quelques chiffres :  

  • 25% des ingrédients présents dans une crème se libéreraient dans l’eau au  bout de 20 minutes
  • Des chercheurs estiment que 10% des récifs coralliens du monde sont  menacés de blanchissent à cause des protections solaires.

Source : Office de la Mer Marseille Provence